14 décembre 2014
Moi, juif déporté
Ici, tous les jours se ressemblent,
Pas de notion du temps qui passe
A part les nuits. Et je tremble
A l'idée que le Kapo ramasse
Ce petit bout de papier,
Ou j'ai inscrit ces quelques mots
Depuis quand suis-je prisonnier?
Ils nous réduisent en animaux.
Sommes-nous encore des hommes?
A mesure que le temps passe,
Je sens partir tous les atomes
Qui font de moi, ce que je suis.
Le temps ne fait aucune impasse,
Mais qui suis-je donc aujoud'hui?
Ils nous ont pris nos souvenirs,
Comment pourrions-nous dormir?
Ils m'ont pris mon humanité,
Que me reste t-il désormais?
Abigail Anderson
Publicité
Publicité
Commentaires